Au cours du troisième et dernier cycle de négociations des Directives volontaires du CSA sur les systèmes alimentaires et la nutrition (VGFSyN), la représentante des États-Unis a proposé l’ajout suivant au texte :
“Les traités figurant dans la liste ci-dessous ne concernent que les parties à chaque traité respectif ; les autres documents énumérés ne sont pas juridiquement contraignants et leur référence ne doit pas être interprétée comme un signe de soutien ou de reconnaissance par les pays qui se sont abstenus ou ont voté contre leur adoption et n’ont pas exprimé leur soutien depuis”.
Avec ce changement, les États-Unis mettent en question la nature des traités et des résolutions de l’ONU. Bien qu’au moment de la rédaction du présent texte, cette proposition n’ait pas encore été acceptée par les États membres, elle a modifié la nature des négociations sur les directives. “Ce qui est en jeu maintenant, ce n’est pas seulement ces directives, mais aussi le droit international et le système multilatéral lui-même”, déclare le Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri.
Pour mieux comprendre l’importance de l’ajout proposé par les États-Unis, nous vous proposons les lettres suivantes, rédigées par deux des experts les plus prestigieux dans le domaine du droit international, qui ont réagi rapidement à cette modification profondément inquiétante des directives. Ces textes sont disponibles en anglais uniquement.
- Lettre du rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri.
- Lettre de Rodrigo Uprimny, membre du Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR).
Clarification : M. Uprimny précise que cet avis n’est pas officiellement émis au nom du CESCR ; cependant, il estime que la majorité des membres du CESCR l’approuvent.