• Points clés issus du séminaire du 20 septembre 2021, co-sponsorisé par le Mali, l’OMS, l’OIT, le HCDH, le HLPE, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, l’IPES-Food, le MSC. Programme du séminaire disponible ici.

La COVID-19 a des impacts graves et durables sur la sécurité alimentaire et la nutrition, ainsi que sur le droit à l’alimentation et les droits humains qui y sont liés, en particulier pour les plus vulnérables. La pandémie a révélé et exacerbé les fragilités et les injustices structurelles existantes dans nos systèmes alimentaires et a accru les inégalités au sein des pays et entre eux, appelant à une transformation radicale de nos systèmes alimentaires dans le sens d’une plus grande résilience, équité et durabilité. Les pays qui souffrent de la dette et de la dépendance aux importations alimentaires sont particulièrement touchés et continueront de l’être au cours de la période à venir. Ils ont besoin de soutien et de solidarité au niveau mondial pour les aider à renforcer la production alimentaire nationale, à améliorer les liens entre producteurs et consommateurs, à valoriser les savoirs traditionnels et à mettre en place la protection sociale nécessaire.

La crise est multidimensionnelle. De fortes interconnexions existent entre les systèmes alimentaires et un large éventail d’autres facteurs, notamment la santé, les moyens de subsistance, les droits des travailleurs, l’égalité des droits entre les genres, le climat, etc. La santé publique, les droits humains et le redressement économique ont tous un impact sur les systèmes alimentaires : l’alimentation affecte tout, et tout affecte l’alimentation. Une approche cloisonnée pour aborder les domaines d’impact spécifiques du COVID-19 ne peut être efficace. Compte tenu des causes complexes et profondes de la crise, il est également nécessaire de renforcer les capacités afin de prévoir la probabilité que la pandémie actuelle sera suivie d’autres à l’avenir et d’être en mesure d’atténuer ces événements;

Des mesures ont été prises, et continuent de l’être, par différents acteurs et autorités aux niveaux local, national et régional pour faire face aux impacts à court et à long terme de la pandémie. Il est important de comprendre le contexte territorial dans lequel les initiatives locales sont développées, de partager les expériences et de renforcer les synergies entre les différents niveaux et groupes d’acteurs, et de veiller à ce que leurs efforts reçoivent le soutien cohérent et coordonné dont ils ont besoin au niveau mondial. L’approche du “chacun pour soi” ne nous permettra pas de sortir de la pandémie.

Au niveau mondial, les agences des Nations unies ont élaboré et adopté des instruments politiques et des programmes pertinents dans leurs secteurs respectifs. L’initiative « Une seule santé » (One Health) souligne l’importance de cadres coordonnés, tout comme la nécessité transversale d’adopter une approche centrée sur l’humain, une économie fondée sur les soins et la solidarité, ainsi qu’un cadre de droits humains capable de résoudre le problème structurel sous-jacent des inégalités en protégeant les personnes des facteurs de discrimination. La « Task force » de la FAO-Union africaine sur le COVID est une initiative de soutien prometteuse dans le domaine de l’agriculture.  Ce qui a manqué jusqu’à présent, c’est un processus permettant de rassembler les différentes perspectives et initiatives en une approche multisectorielle et coordonnée au niveau multilatéral pour identifier et répondre efficacement aux besoins immédiats engendrés par le COVID-19 tout en jetant les bases d’une transformation des systèmes alimentaires. Nous disposons désormais de suffisamment de connaissances, ce qu’il nous faut maintenant, c’est agir.

Le Comité des Nations Unies de la sécurité alimentaire mondiale est le forum approprié pour entreprendre cette tâche en raison de son mandat ancré dans le droit à l’alimentation, de sa composition et de son mode de travail inclusifs, de sa capacité de rayonnement du niveau local au niveau mondial, et du solide soutien fondé sur les connaissances fourni par le HLPE. Les gouvernements doivent assumer leur rôle d’agents du changement, de régulateurs des systèmes alimentaires et de protecteurs de la planète, mais ils ne peuvent pas le faire seuls. Le COVID-19 est la question prioritaire aujourd’hui, en particulier pour les pays les plus vulnérables. Une approche inclusive, multisectorielle et multilatérale est donc nécessaire pour y faire face et le CSA est le lieu pour commencer à la construire. L’OMS, l’OIT et le HCDH expriment leur volonté de participer à une initiative du CSA allant dans ce sens. La CSA49 devrait convenir d’insérer dans la section « à évolution constante » du PTPA une activité consistant à élaborer des orientations politiques coordonnées au niveau mondial sur les impacts du COVID-19 sur la sécurité alimentaire et la nutrition.

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