Cette année, le MSCPA co-organise trois événements parallèles à la 51e session plénière du CSA. Pour un aperçu de tous les événements parallèles, visitez le site officiel du CSA.
Gouvernance alimentaire fondée sur les Droits Humains – Coordonner les réponses politiques, rééquilibrer le pouvoir et assurer la responsabilité des entreprises
23 octobre | De 13:30 – 14:45 – Salle Iran, Siège de la FAO
Co-organisé par le MSCPA, le Panel international d’experts sur les systèmes alimentaires durables (IPES-Food), l’Alliance mondiale pour l’avenir de l’alimentation (GAFF) et le Mexique.
De profondes asymétries de pouvoir dans la gouvernance du système alimentaire bloquent la transformation dont nous avons tellement besoin. Les initiatives internationales se multiplient, mais elles sont souvent fragmentées, négligent la voix des pays et des groupes les plus touchés par les crises multiples et promeuvent des solutions incompatibles avec la transformation à long terme nécessaire. En outre, depuis des décennies, les institutions, les politiques et les normes qui influencent la prise de décision en matière d’alimentation ont subi l’influence des grandes entreprises, ce qui a porté atteinte au bien public et au droit des personnes et des communautés (en particulier celles qui sont le plus touchées par la faim et la malnutrition) à s’engager dans la gouvernance alimentaire selon leurs propres termes.
Il est urgent et essentiel d’examiner de manière critique l’architecture de gouvernance de l’alimentation afin de garantir que la prise de décision concernant le système alimentaire donne la priorité au bien public et au droit à l’alimentation pour tou.te.s.
Organisé conjointement par le Groupe international d’experts sur les systèmes alimentaires durables (IPES-Food), l’Alliance mondiale pour l’avenir de l’alimentation (GAFF), le Mexique et le MSCPA, cet événement parallèle examinera comment le prochain plan de travail pluriannuel du CSA peut renforcer son mandat en tant qu’organe de coordination des politiques mondiales et son rôle dans la promotion de la responsabilité et redevabilité des entreprises. S’inspirant d’initiatives réussies telles que les cadres de lutte antitabac de l’Organisation mondiale de la santé, l’événement parallèle explorera les mécanismes de responsabilisation réalisables afin de garantir une prise de décision fondée sur l’intérêt public.
L’événement sera animé par Lauren Baker, directrice des programmes de l’Alliance mondiale pour l’avenir de l’alimentation.
Intervenant.e.s
- Shalmali Guttal, directrice exécutive de Focus on Global South et experte d’IPES-Food
- Hala Barakat, HIC International et MSCPA
- Musa Sowe, Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’ouest (ROPPA) et MSCPA
- Victor Suárez, Ministre adjoint pour l’autosuffisance alimentaire, Mexique
- Daniel Dorado, directeur de l’organisation politique et de la campagne contre le tabac : International et Amérique latine, Corporate Accountability (participation à distance)
Pour une participation en personne ou virtuelle, veuillez vous inscrire sur ce lien : https://fao.zoom.us/meeting/register/tJUldu2upjoqGd0Ydr4CTEzEsFns0gkszaWO#/registration
L’interprétation sera assurée en anglais, en espagnol et en français.

Gouvernance des données dans la numérisation du système alimentaire – Rapprocher les petits producteurs alimentaires et les gouvernements
24 octobre | De 8h30 – 9h45. – Sheikh Zayed Center, Siège de la FAO
Co-organisé par le MSCPA, le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation et le Mexique.
Les négociations du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) visant à élaborer les recommandations politiques sur les outils de collecte et d’analyse des données dans le système alimentaire ont été l’occasion pour le CSA d’améliorer sa compréhension de la manière dont la numérisation et les technologies numériques pourraient modifier radicalement le système alimentaire au cours des prochaines décennies, pour le meilleur ou pour le pire.
D’une part, cette évolution technologique offre des opportunités pour la réalisation du droit à une alimentation et à une nutrition adéquates, car de nouveaux modes de partage et de traitement de l’information sont en train d’apparaitre. D’autre part, elle comporte des risques sociaux et écologiques, en particulier pour les petits exploitants agricoles, les jeunes, les consommateurs ruraux et urbains et les populations autochtones, car la numérisation peut aggraver les inégalités existantes, conduire à des enfermements technologiques et utiliser d’énormes quantités de minerais et d’énergie.
Dès le début, la gouvernance a été un sujet très discuté. La question centrale dans la salle est de savoir quel rôle les États devraient jouer pour garantir que la numérisation du système alimentaire profite aux personnes les plus touchées par l’insécurité alimentaire, soutienne les petits producteurs qui produisent la plus grande partie des denrées alimentaires, en particulier pour les marchés domestiques, et conduise à un avenir sûr sur le plan alimentaire pour tous, fondé sur les droits humains, la souveraineté alimentaire, la biodiversité et l’agroécologie.
Cet événement, co-organisé par le Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, le Mexique et le MSCPA, vise à fournir un espace d’échange entre les membres du CSA et les participants, où les peuples autochtones, les jeunes, les paysans et les petits producteurs alimentaires peuvent partager leurs réalités et leurs expériences sur les impacts de la numérisation des systèmes alimentaires, en attendant de discuter du rôle des gouvernements dans l’avenir de la numérisation des systèmes alimentaires et des questions émergentes autour de la numérisation du système alimentaire.
L’événement sera animé par Patti Naylor, National Family Farmers Coalition, États-Unis.
Intervenant.e.s
- Taina Hedman, International Indian Treaty Council, Panama
- Valentin Friedl, paysan, European Coordination Via Campesina, Allemagne
- Moayyad Bsharat, UAWC, Territoire palestinien occupé
- S.E. Mme Nosipho Nausca-Jean Jezile, Ambassadrice de la République d’Afrique du Sud en Italie
- Victor Suárez Carrera, Ministre adjoint pour l’autosuffisance alimentaire, Mexique
- Michael Fakhri, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation
Pour une participation en personne ou virtuelle, veuillez vous inscrire sur ce lien : https://fao.zoom.us/meeting/register/tJMtc–prTwpHNLDQmWpGQTujq1GChmqDrfm#/registration
L’interprétation sera disponible en anglais, en espagnol et en français.

Réduire les inégalités dans le système alimentaire dans une optique intersectionnelle
26 octobre | De 13h30 à 14h45 – Salle Iran, Siège de la FAO
Organisé par le Groupe de travail du MSCPA sur les inégalités
Les axes de travail du CSA les plus récents ont offert un espace d’échange sur les inégalités profondément enracinées dans le système alimentaire. Les recommandations des jeunes ont permis d’aborder les questions relatives à la participation et à l’inclusion significatives, à l’accès aux ressources et à l’éducation, à la sensibilisation des jeunes, mais aussi à leurs demandes en matière de justice sociale et d’équité. Alors que lors des négociations sur le genre, la justice sociale et l’équité ont été au cœur des discussions, l’intersectionnalité, comprise comme des formes multiples et croisées de discrimination, a été considérée comme une question litigieuse. L’axe de travail du CSA sur la réduction des inégalités nous donnera certainement l’occasion de poursuivre le dialogue et d’insister sur les demandes émanant des territoires. L’un des points communs de ces axes de travail est la nécessité d’une approche intersectionnelle dans l’analyse des problèmes et l’élaboration de politiques efficaces, ainsi que la participation des personnes ayant une expérience vécue à l’élaboration des politiques, y compris au sein du CSA.
Le projet zéro du Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (en anglais, High Level Panel of Experts, HLPE-FSN) sur la réduction des inégalités définit l’intersectionnalité comme des catégories interdépendantes et mutuelles qui décrivent des groupes minorisés et marginalisés (par exemple en raison de leur race et de leur appartenance ethnique, de leur sexe, de leur âge ou de leurs aptitudes). Ces discriminations s’entrecroisent, façonnant des expériences d’asymétries de pouvoir et contribuant à aggraver les inégalités en matière de santé et de nutrition. En d’autres termes, l’intersectionnalité reconnaît que de multiples formes d’oppression se croisent et aggravent l’expérience d’autres discriminations, ce qui conduit à des expériences et des défis uniques. Par conséquent, une approche intersectionnelle de la question de la sécurité alimentaire et de la nutrition peut nous aider à explorer comment les formes multiples et croisées d’oppression et de discrimination que subissent différents groupes sociaux ont un impact sur les résultats en matière de sécurité alimentaire et de nutrition.
Pour une participation en personne ou virtuelle, veuillez vous inscrire sur ce lien : https://fao.zoom.us/meeting/register/tJEuf-6orjoqHdGngRNBrvyRgmAqg9XjmpPL#/registration
L’interprétation sera disponible en anglais, en espagnol et en français.

Veuillez suivre ces liens si vous souhaitez obtenir plus de détails sur le Forum du MSCPA et son panel public, qui est prévu le 22 octobre 2023, de 16h00 à 18h00 CEST dans la salle Malaisie au siège de la FAO.